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Selaković: L’extrémisme politique des Albanais au Kosovo et Metohija de plus en plus fort @ 15 April 2021 04:22 PM
Le 13 avril 2021
Selaković: L’extrémisme politique des Albanais au Kosovo et Metohija de plus en plus fort
Le Ministre des Affaires étrangères de Serbie Nikola Selaković a averti, lors de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies, que l’extrémisme politique parmi les Albanais du Kosovo et Metohija ne faiblissait pas, au contraire il devenait de plus en plus fort.
Selaković, à la session où a été discuté le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le travail de la MINUK, a rappelé que l’obligation de former l’Association des municipalités serbes n’a pas été remplie il y a 2.917 jours déjà et qu’en fait le 19 avril sera huit ans depuis l’accord fait à Bruxelles, Priština refusant toujours de remplir son obligation et permettre la mise en place de l’Association des municipalités serbes.
Le ministre a rappelé que l’actuel président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština avait menacé à plusieurs reprises de l’union du Kosovo autoproclamé et de l’Albanie, et que le dialogue avec Belgrade figurait très bas sur sa liste de priorités.
Comme il a dit, il était grand temps que les leaders albanais de Priština fassent preuve de la responsabilité dans l’accomplissement des engagements pris, mais aussi du dévouement sincère à l’aboutissement à une solution de compromis et à l’établissement de la confiance mutuelle.
«La Serbie est déterminée et ne renoncera pas à la recherche d’une solution de compromis, soutenable pour les générations futures. Travailler sur l’établissement de la confiance et insister sur les agendas politiques positifs est la seule voie de construire une paix et une stabilité durables dans notre région», a conclu Selaković.
Une paix et une stabilité durables, selon ses dires, ne peuvent être réalisées que si ni l’un ni l’autre participant au dialogue n’y aille avec les demandes maximalistes, insistant sur l’humiliation totale de l’autre.
Comme il a souligné, les peuples serbe et albanais, en tant que peuples les plus nombreux des Balkans occidentaux, doivent trouver un moyen pour aboutir à la réconciliation et au fondement de la coopération, tant au niveau de l’économie, qu’au niveau de la réalisation des perspectives conjointes d’adhésion à l’Union européenne.
«Belgrade a fait des avancées sincères dans ce sens, étant l’un de ceux qui ont lancé l’initiative de relaxer la circulation des gens, marchandises, fonds et services, nommée mini-Schengen», a relevé le ministre.
En indiquant que la Serbie maintes fois a montré être vouée au dialogue comme unique voie d’une résolution pacifique, politique des problèmes au Kosovo et Metohija, Selaković a souligné que les élections récentes en province ont confirmé que l’extrémisme politique parmi les Albanais ne faiblissait pas, mais qu’il devenait plus fort, ce qui était évident durant le processus préélectoral récent.
Le ministre a dit que les pressions politiques sur les Serbes avaient continué après la fin du cycle électoral, car ils ont été privés de présence équitable dans les institutions intérimaires par la décision du nouveau prétendu gouvernement de Priština d’accorder un seul ministère à la communauté serbe.
«Une catégorie particulièrement vulnérable sont les Serbes revenus qui vivent tous les jours ayant peur d’attaques. Je vous rappelle que la province serbe du sud est toujours la région avec le taux le plus bas de retour des déplacés dans le monde» a dit le ministre en relevant que l’année dernière seulement dans notre province du sud il y a eu plus de 80 attaques et incidents dont cibles étaient les Serbes, leurs biens et sites religieux.
Ce qui est particulièrement inquiétant pour le peuple serbe au Kosovo et Metohija, a dit Selaković, c’est que dans la période précédente, notamment au mois de mars dernier, il y a eu de fréquentes attaques physiques contre les sites de l’Eglise orthodoxe serbe.
«Un exemple éclatant du non-respect du patrimoine serbe culturel et religieux en province, dont la valeur universelle exceptionnelle a été confirmée par l’Unesco en l’inscrivant sur la liste du patrimoine mondial, c’est le cas du Monastère de Visoki Dečani», a dit le ministre.
De même, le chef de diplomatie serbe a trouvé inquiétante la pénétration des inspecteurs et des policiers au Centre de santé de Štrbac en janvier dernier et la perquisition pour chercher les vaccins contre le covid-19 venant de Serbie centrale.
«Même si nous le considérons comme une pénétration dans les institutions médicales, notre réaction était encore retenue. Nous n’avons pas voulu provoquer l’escalade par nos décisions et politiser les activités destinées uniquement à la protection de la santé publique. Nous avons organisé la vaccination des citoyens du Kosovo et Metohija sur trois lieux en Serbie centrale, en montrant clairement que pour nous la vie humaine prime sur tout» a relevé le ministre.
Le ministre Selaković a dit que la Serbie tenait en haute estime les activités de la MINUK au Kosovo et Metohija et qu’elle s’engageait en faveur de son travail le plus efficace possible sans en réduire la teneur, visant établir et préserver la sécurité dans la province.
Selaković a dit que les missions internationales au Kosovo et Metohija – MINUK, KFOR, EULEX et OMIK sous les auspices de l’ONU et conformément à la Résolution 1244 ont un rôle-clé dans la préservation de la paix et la protection de la population.
«Nous soutenons et respectons leur engagement et efforts fournis dans le cadre de leurs mandats, avec l’objectif commun de créer des conditions pour une coexistence paisible et en sécurité aux habitants du Kosovo et Metohija. La population serbe et autre non-albanaise au Kosovo et Metohija a le plus de confiance en présence internationale, en la considérant comme garante de sécurité et barrage à l’arbitraire des institutions intérimaires de Priština», a relevé le ministre.
Ceci confirme, comme il l’a dit, que les missions internationales doivent rester engagées sans en réduire la teneur, afin d’appliquer d’une manière conséquente la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Selaković a mis en relief l’importance des forces internationales de la KFOR, relevant que toute tentative unilatérale d’accorder à quelqu’un d’autre ou que quelqu’un d’autre relève une partie de mandat et d’obligations de la KFOR – constitue l’enfreinte à la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU.
De même, le ministre a relevé que les prises de décision unilatérales étaient inacceptables sur la création du «Ministère de la Défense» de Priština, et sur l’engagement du processus de transformation des prétendues «forces de sécurité du Kosovo» en prétendue «l’armée du Kosovo».
Le ministre Selaković au début de son intervention a protesté, le représentant de la Russie a fait pareil, contre l’abus de format de la visioconférence par la représentante de Priština, derrière laquelle il y avait un drapeau brandi du «Kosovo» autoproclamé.
Suit la version intégrale du discours du Ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković:
Monsieur le Président du Conseil de sécurité,
Monsieur le Représentant spécial,
Messieurs les membres du Conseil de sécurité,
Tout d’abord, je voudrais protester en raison de l’abus de format de cette session par les représentants de Priština pour brandir les symboles du prétendu Etat du Kosovo. Malgré le fait que les représentants de Priština ont été prévenus à plusieurs reprises, lors de la précédente session de la part du Président du Conseil de sécurité, que de tels abus de sessions du Conseil de sécurité étaient absolument inacceptables et constituant une violation flagrante des règles du Conseil de sécurité sur la participation des représentants des institutions intérimaires de Priština, aux termes de l’article 39 des règles de la procédure du Conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes de nouveau face à leur ignoble enfreinte aux règles de cette honorable instance. Permettez-moi de réitérer ici notre appel à prendre les dispositions nécessaires pour empêcher de tels abus.
C’est un grand plaisir pour moi d’intervenir devant cette honorable instance à la séance dédiée au travail de la mission des Nations Unies au Kosovo et Metohija. Pour commencer, je tiens à remercier le Secrétaire général des Nations Unies Guterres et le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUK Tanin pour le rapport soumis et les efforts déployés dans la mise en œuvre du mandat de la MINUK, ainsi que les membres du Conseil de sécurité pour leur attention continue prêtée à la question du Kosovo et Metohija. La République de Serbie tient en haute estime les activités de la MINUK au Kosovo et Metohija et s’emploie pour son travail le plus efficace possible sans en réduire la teneur, visant établir et préserver la sécurité dans la province.
Monsieur le Président,
Dans la période précédente nous étions face à l’instabilité politique au Kosovo et Metohija. Récemment nous avons eu les élections en la province qui malheureusement ont confirmé que l’extrémisme politique parmi les Albanais ne faiblissait pas, bien au contraire il devient de plus en plus fort. On a témoigné du concours entre les leaders politiques albanais comment mieux provoquer un incident dans les milieux serbes, pour gagner des points politiques supplémentaires du corps électoral albanais. Sous prétexte de modification de la liste électorale un grand nombre de Serbes au Kosovo et Metohija ont été privés d’un des droits politiques fondamentaux – possibilité d’élire leurs représentants politiques. Sur environ 140.000 citoyens du Kosovo et Metohija effacés de la liste électorale durant le dernier processus électoral, 85% sont les Serbes.
Malgré les nombreux défis et problèmes, le peuple serbe au Kosovo et Metohija, par un taux élevé de participation et par une victoire convaincante de la Liste serbe, ayant gagné toutes les dix places de députés assignées aux représentants serbes, a montré que rien ne pouvait l’empêcher de défendre résolument sa position. Les pressions politiques sur les Serbes ont continué après la fin du cycle électoral, car ils ont été privés de présence équitable dans les institutions intérimaires par la décision du nouveau prétendu gouvernement de Priština d’accorder un seul ministère à la communauté serbe.
Messieurs les membres du Conseil de sécurité
Malheureusement, nous étions témoins en dehors des activités électorales de la politique antiserbe insensée des institutions intérimaires de Priština. Elle va si loin qu'en janvier dernier les inspecteurs et les policiers de Priština ont pénétré au Centre de santé de Štrbac, dans le sud du Kosovo et Metohija et ont fait la perquisition pour chercher les vaccins contre le covid-19 venant de Serbie centrale, sans les trouver. Ceci a été fait avec une démonstration de force, des menaces d’arrestation au directeur du Centre de santé, aux soignants et aux médecins. Au moment où le monde entier lutte contre la pandémie et lorsque les vaccins sont l’unique moyen à barrer la route au défi, où la Serbie fait preuve du soutien et de la solidarité faisant le don des vaccins et de l’équipement médical à tous ceux dans la région qui en ont besoin, Priština veut détruire les vaccins rien que pour le fait qu’ils viennent de la Serbie centrale. Alors que le monde entier est reconnaissant aux médecins qui ont subi les grandes et héroïques victimes dans la lutte contre le virus, les institutions intérimaires de Priština attaquent les médecins serbes parce qu’ils exercent leur métier.
Même si nous le considérons comme une pénétration dans les institutions médicales, notre réaction était encore retenue. Nous n’avons pas voulu provoquer l’escalade par nos décisions et politiser les activités destinées uniquement à la protection de la santé publique. Nous avons organisé la vaccination des citoyens du Kosovo et Metohija sur trois lieux en Serbie centrale, en montrant clairement que pour nous la vie humaine prime sur tout. La Serbie est toujours prête à aider tous ceux qui en ont besoin et nous appelons à la raison et à la responsabilité, notamment par les temps aussi durs.
Monsieur le Président,
Les attaques contre les Serbes et leurs avoirs sont de plus en plus nombreux. Rien que l’année passée dans notre province du sud il y a eu plus de 80 attaques et incidents dont les cibles étaient les Serbes, leurs biens et sites religieux. Selon les données de la mission de l’OSCE au Kosovo et Metohija dans le second semestre de l’année passée le nombre d’incidents a augmenté de plus de 30% par rapport à l’année 2019. C’est pourquoi nous ne pouvons pas adhérer à la constatation que «la situation sécuritaire au Kosovo est stable, avec quelques incidents dont la cible était les communautés non majoritaires». Le week-end dernier, citons un exemple, a eu lieu une attaque nullement provoquée d’un groupe d’Albanais contre deux jeunes hommes serbes dans la partie nord de Kosovska Mitrovica.
Une catégorie particulièrement vulnérable ce sont les Serbes revenus qui vivent tous les jours dans la peur d’attaques. Le fait qu’une famille revenue fut cible d’attaques sept fois montre clairement combien ceux qui ne veulent pas de Serbes au Kosovo et Metohija sont obstinés à intimider et à chasser ceux qui sont revenus et dont le nombre est déjà très réduit. A Priština, il n’y a même pas une trace de volonté politique de faire regagner leurs foyers aux 212.995 Serbes déplacés vivant pendant 22 ans hors du Kosovo et Metohija. Depuis 1999 le taux de retour soutenable des personnes intérieurement déplacées au Kosovo et Metohija s’élève à seulement 1.9%, ce qui d’après les données de l’ONU officiellement constitue le plus petit pourcentage du retour de la population exilée après un conflit partout dans le monde.
En même temps, pendant qu’ils arrêtent les personnes intérieurement déplacées, les autorités de Priština font les plus fortes pressions sur les chambres spécialisées de la Haye. L’objectif c’est d’empêcher totalement d’intenter les procès de toute une série d’affaires contre les membres de la terroriste ALK pour les crimes graves perpétrés lors du conflit au Kosovo et Metohija, tant contre les Serbes que contre les membres d’autres nationalités. La présidente des chambres spécialisées Trendafilova a récemment averti que si les pressions continuaient, ceci aurait des conséquences très dramatiques sur les procès menés. La présidente Trendafilova souligne aussi comme un phénomène très problématique l’intimidation des témoins qui sont essentiels pour mener à succès un procès et prononcer un jugement adéquat.
Même si les actes d’accusation se sont fait attendre, nous trouvons louables les efforts enfin déployés pour punir nombreux crimes graves durant les conflits de guerre d’il y a plus de deux décennies, mais aussi suivant l’arrivée des forces internationales au Kosovo et Metohija. Jusqu’ici personne n’a été porté coupable pour l’enlèvement et le meurtre de 17 journalistes, ce qui est à l’heure actuelle le plus grand nombre de cas non résolus de journalistes enlevés et tués en Europe. De même, n’ont pas été introduits en justice les auteurs des crimes massifs perpétrés contre les civiles serbes après 1999. Je vais vous en citer seulement quelques-uns: dans le village de Staro Gracko 14 moissonneurs serbes ont été tués, dans l’attentat contre l’autocar Nišekspres, à Livade, près de Podujevo, 12 Serbes déplacés ont été tués et 43 blessés, et à Goraždevac près de Peć, les personnes inconnues ont tiré des armes automatiques sur les enfants se baignant dans la rivière de Bistrica. Deux enfants serbes y ont trouvé mort, quatre y ont été grièvement blessés.
Nous attendons la poursuite du soutien de la mission Eulex aux Chambres spécialisées et au Parquet spécialisé, ainsi que son engagement supplémentaire dans le domaine de la primauté de droit. Une attention tout particulière est appelée à la protection des témoins, ainsi qu’à l’établissement du destin des personnes portées disparues.
Les missions internationales au Kosovo et Metohija – MINUK, KFOR, EULEX et OMIK, qui sous les auspices de l’ONU et conformément à la Résolution 1244 (1999) font partie intégrante de la présence internationale civile et sécuritaire dans notre province du sud, ont un rôle-clé et une contribution exceptionnelle à la préservation de la paix et à la protection de la population. Nous soutenons et respectons leur engagement et efforts fournis dans le cadre de leurs mandats, avec l’objectif commun de créer des conditions pour une coexistence paisible et en sécurité aux habitants du Kosovo et Metohija. La population serbe et autre non-albanaise au Kosovo et Metohija a le plus de confiance en présence internationale, en la considérant comme garante de sécurité et barrage à l’arbitraire des institutions intérimaires de Priština. Ceci confirme, en outre, que les missions internationales doivent rester engagées sans en réduire la teneur, afin d’appliquer d’une manière conséquente la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Je tiens à mettre en relief l’intérêt des forces internationales de la KFOR, et à dire que toute tentative unilatérale d’accorder à quelqu’un d’autre ou que quelqu’un d’autre relève une partie de mandat et d’obligations de la KFOR – constitue l’enfreinte à la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU. Je vous rappelle que Priština, contrairement au droit international, en ignorant totalement les intérêts et les positions de la communauté serbe de la province, ne renonce pas aux projets d’installer dans l’espace du Kosovo et Metohija un nouvel acteur de sécurité. Les prises de décision unilatérales sont inacceptables sur la création du «Ministère de la Défense», et sur l’engagement du processus de transformation des prétendues «forces de sécurité du Kosovo» en prétendue «l’armée du Kosovo». Je tiens à réitérer ici que de tels pas unilatéraux de Priština constituent la flagrante violation de la Résolution 1244 du Conseil de sécurité et de l'Accord militaire technique, aux termes desquels uniquement les forces internationales de sécurité soit la KFOR ont le mandat pour tous les aspects militaires de sécurité dans l'espace du Kosovo et Metohija.
Dans ce sens l’inquiétude est causée aussi par l’annonce de la construction de la plus grande base «des forces de sécurité du Kosovo» dans la partie sud de Kosovska Mitrovica, ce que les Serbes du nord du Kosovo et Metohija prennent pour une provocation des plus ouvertes et pour une menace à leur sécurité physique.
Honorables membres du Conseil de sécurité,
Pour le peuple serbe au Kosovo et Metohija est extrêmement inquiétant de voir que dans la période précédente, notamment au mois de mars dernier, des attaques physiques fréquentes contre les sites de l’Eglise orthodoxe serbe. Rien qu’en deux semaines sept sites religieux en province ont été cible des vandales au moment même ou nous nous rappelons tous du pogrom de mars 2004 contre les Serbes et les sacres serbes au Kosovo et Metohija. L’état est humiliant aussi du patrimoine culturel et spirituel serbe dans l’espace du Kosovo et Metohija, y inclut les quatre monuments inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco (Visoki Dečani, Bogorodica Ljeviška, Gračanica et Patriarchie de Peć). On impose nombre de barrières administratives et techniques aux prêtres et aux communautés monacales, entravant et même rendant impossible leur subsistance sur les terrains ecclésiastiques.
Un exemple éclatant du non-respect du patrimoine serbe culturel et religieux en province, dont la valeur universelle exceptionnelle a été confirmée par l’Unesco en l’inscrivant sur la liste du patrimoine mondial, c’est le cas du Monastère de Visoki Dečani.
Honorables membres du Conseil de sécurité,
Priština est nerveuse, c’est tout à fait clair, car le projet de la prétendue indépendance aujourd’hui n’est pas reconnu par plus de moitié des pays membres des Nations Unies, y inclus cinq membres de l’Union européenne. Toutefois, il est grand temps que les leaders albanais de Priština fassent preuve de la responsabilité dans l'accomplissement des engagements pris, mais aussi du dévouement sincère à l'aboutissement à une solution de compromis et à l'établissement de la confiance mutuelle. C'est précisément le manque de confiance l'un des problèmes principaux dans le dialogue entre Belgrade et Priština. On n’atteint pas un accord par la rhétorique incendiaire et les provocations, telles les annonces de l’union et la création de la grande Albanie ou les projets de construction de la plus grande base des prétendues forces de sécurité du Kosovo dans le nord de la province.
Je rappellerai que l’actuel président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština dans le passé a menacé à plusieurs reprises de l’union du Kosovo autoproclamé et de l’Albanie. Un membre de son parti a dit publiquement le week-end dernier que le Kosovo autoproclamé et l’Albanie allaient s’unir, je cite «par le fusil et la poudre ou par les boîtes de référendum».
Il va sans dire que de telles idées dangereuses sont une menace directe à la paix et à la stabilité. Elles enfreignent la Résolution 1244, déstabilisant d’une manière continue non seulement notre province du sud, mais toute la région, n’aidant en rien le processus du dialogue, l’empêchant de nouveau.
Maintes fois nous avons montré notre vocation au dialogue comme l’unique moyen de résolution pacifique, politique des problèmes au Kosovo et Metohija. Aujourd’hui même, après les négociations de plusieurs années, mais aussi du non-respect du convenu et des actes unilatéraux permanents et des provocations de la part des institutions intérimaires de Priština, nous sommes toujours prêts à nous asseoir à table et discuter.
Nous sommes prêts pour le dialogue, mais non pas pour les chantages et les menaces, surtout pas pour les ultimatums, que le président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština a récemment énoncés. Je vous rappelle qu’il a déclaré que le dialogue serait placé bas sur la liste des priorités du pouvoir de Priština. Il est étonnant de voir que Priština intitule les ultimatums, qui minent complètement toute chance de dialogue, l'Union européenne l'a dit d'ailleurs, „les principes“, insistant constamment que Belgrade reconnaisse l'indépendance unilatéralement proclamée du „Kosovo“, après quoi, se disent-ils, tout le reste serait réglé. Quel est le but alors du dialogue si on attend uniquement que Belgrade reconnaisse le prétendu Kosovo? Le dialogue signifie-t-il qu'une partie doit renoncer à tout, et l'autre gagner tout? Et le dialogue prévoit-il, selon Priština, qu'on ne remplit pas ce qui a été convenu?
Je vous rappelle que Priština refuse toujours d'observer ses engagements des accords atteints jusqu'ici et n'accepte pas qu'on discute de leurs mise en œuvre au sein du dialogue. La situation est pourtant très simple – en avril 2013 un premier accord a été signé à Bruxelles, prévoyant 4 engagements : un seul pour Priština et trois pour Belgrade. Belgrade a rempli toutes ses obligations, tandis que l’unique obligation des institutions intérimaires de Priština – mise en place de l'Association des municipalités serbes – n'a pas été remplie il y a 2917 jours déjà. En fait, le 19 avril sera huit ans que l'accord de Bruxelles a été atteint, et Priština récuse de remplir son obligation de former l’Association des municipalités serbes.
Monsieur le Président,
Sans égard aux messages décourageants de Priština, la Serbie est déterminée et ne renoncera pas à la recherche d’une solution de compromis, soutenable pour les générations futures. Une paix et une stabilité durables ne peuvent être réalisées que si ni l’un ni l’autre participant au dialogue n’y aille avec les demandes maximalistes, insistant sur l’humiliation totale de l’autre. Les peuples serbe et albanais, en tant que peuples les plus nombreux des Balkans occidentaux, doivent trouver un moyen pour aboutir à la réconciliation et au fondement de la coopération, tant au niveau de l’économie, qu’au niveau de la réalisation des perspectives conjointes d’adhésion à l’Union européenne.
Belgrade a fait des avancées sincères dans ce sens, étant l’un de ceux qui ont lancé l’initiative de relaxer la circulation des gens, marchandises, fonds et services, nommée mini-Schengen.
Pour ce qui est de la Serbie, nous sommes persuadés que travailler sur l’établissement de la confiance et insister sur les agendas politiques positifs est la seule voie de construire une paix et une stabilité durables dans notre région. Les habitants du Kosovo et Metohija, toutes les nations confondues, Serbes ou Albanais, ne méritent pas moins.
Je vous remercie de votre attention.
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